L’origine de l’appel d’offres spécifiques
La région des Pays de la Loire couvre 5,9% du territoire national. Très artificialisée (4e rang des régions françaises), elle se caractérise toutefois par une proportion importante de sols agricoles, une présence de grandes zones
humides et d’espaces littoraux.
C’est la 3e région française, derrière la Normandie et les Hauts-de-France, en termes de surfaces agricoles : 69% de la surface régionale est en zone agricole et 27 000 exploitations agricoles sont recensées. Elle est caractérisée par un faible taux de boisement (11% du territoire) mais une présence significative de l’arbre avec au moins 160 000 km de haies (4% de la surface agricole utile en région). Sa population de 3,7 millions d’habitants est en augmentation, notamment dans les deux départements littoraux, entrainant une forte artificialisation des sols. Sur l’aspect quantitatif, Les Pays de la Loire comptent 1 300 irrigants et 75 millions de m3 d’eaux en gestion collective. La pluviométrie moyenne des Pays de Loire est de 750 mm par an. Cependant, quelques années ont montré une forte variabilité climatique générant des situations de déficit hydrique marqué mettant en grande difficulté certaines filières de productions.
Le contexte géologique se traduit par de faibles réserves en eau dans les nappes phréatiques et des niveaux d’étiage marqués pour une grande majorité de cours d’eau. Aussi, la région des Pays de la Loire est l’une des plus concernées par les enjeux quantitatifs du bassin Loire-Bretagne , 90% des masses d’eau sont en risque avec au moins une pression significative. Sur une majeure partie du territoire, des assecs sont fréquemment observés et des mesures de gestion de crise, limitant ou interdisant les prélèvements en période d’étiage, sont régulièrement mises en œuvre alors qu’elles devraient rester exceptionnelles.
Enfin, le contexte d’évolution climatique sur la région prévoit entre autres, à l’horizon 2070, une diminution et une variabilité importante des précipitations, un triplement des épisodes d’étiages et de sécheresse, une baisse des débits
moyens annuels des cours d’eau et une hausse de la température de l’eau, dont les conséquences ne pourront qu’aggraver la situation (Étude Explore 2070).
Sur le volet qualité de l’eau, la dynamique n’est pas bonne : selon le dernier état des lieux (2017), le nombre de masses d’eau en mauvais état augmente. 89% des cours d’eau sont en mauvais état écologique en région Pays de La Loire. À titre de comparaison, sur tout le bassin Loire-Bretagne, 24% des cours d’eau sont en bon état ; la moyenne nationale avoisine les 40 %.
Pour accompagner les agriculteurs à préserver la qualité de la ressource en eau, des mesures agro-environnementales et climatiques sont proposées sur les territoires à forts enjeux .L’objectif de cette mesure est d’inciter les exploitants à mettre en œuvre des pratiques agricoles ayant un effet bénéfique sur la qualité de l’eau (réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, diversification des cultures, introduction de cultures à bas niveau d’impact dans les
assolements, bonne localisation et entretien d’infrastructures agroécologiques). Le plan Eau du gouvernement pour une gestion résiliente et concertée de l’eau comprend 53 mesures concrètes, qui répondent aux grands enjeux de sobriété, disponibilité et qualité, et de réponse face aux crises de sécheresse. Le Conseil Régional Pays de La Loire accompagne le monde agricole en proposant de nombreuses mesures concrètes en matière de gestion de l’eau.
Face à ces constats, les élus du comité VIVEA vous proposent d’accompagner les agriculteurs en développant des formations permettant de comprendre et répondre aux enjeux en matière de gestion de l’eau.
Le public
Il s’agit des contributeurs et contributrices de VIVEA à jour de leur contribution. Ce sont les actifs non-salariés qui relèvent du régime agricole : chefs d’entreprise (y compris cotisants de solidarité de moins de 62 ans), conjoints collaborateurs et aides familiaux.
Le public visé concerne les contributeurs VIVEA de la région Pays de La Loire.
Il est recommandé d’avoir une approche territorialisée et par filières de productions pour répondre à un contexte et des enjeux spécifiques autour de la gestion de l’eau.
Concernant le recrutement du public, les modalités de mobilisation et de partenariat proposé pourront être précisées dans la demande de financement dans la partie « public visé et zone géographique ».