Appels d’offres études Hauts-de-France National
  • Date de publication : 8 janvier 2024
  • Date de début : 5 janvier 2024
  • Date de fin : 8 février 2024

Le contexte de l’étude

Les Hauts-de-France : une région caractérisée par la présence majoritaire de grandes cultures et d’exploitations plus grandes que la moyenne nationale.

Les exploitations sont de taille plus importante, en moyenne, que sur le reste du territoire. En effet, en Hauts de France, 37% des exploitations ont une taille supérieure à 100 hectares, dont 11% ont une taille supérieure à 200 hectares.

La moyenne d’âge des exploitants est élevée (plus de 50% des exploitants ont plus de 50 ans).

La région est caractérisée par une part très importante d’activité Grandes Cultures (environ 60% contre 30% en moyenne au niveau national) et Polyculture/Elevage (environ 15% quand la moyenne nationale est plutôt d’environ 9%). La part d’élevage bovins mixte est proche de celle observée au niveau national et les autres activités sont plus anecdotiques.

Il est intéressant d’identifier également la représentation importante de l’industrie agro- alimentaire dans la région Hauts de France, en particulier sur les grains et produits amylacés, où la région héberge 36,6% de l’ensemble des industries nationales.

Si la région des Hauts de France a perdu, en 10 ans, presque 4 000 exploitations (-14,09%), la
baisse enregistrée est moindre que la moyenne nationale sur la même période (-20.43%)1 et ne permet pas d’expliquer le faible volume de départs en formation et sa baisse constante depuis 2019.

Un faible taux d’accès en formation non obligatoire et un volume de départs en formation en baisse continue depuis 2019

Pour ce qui concerne les contributeurs VIVEA de la Région, leur nombre décroit également
puisque qu’on constate une baisse de quasiment 6% entre 2019 et 2022 (31 587 contributeurs
en 2022 contre 33 410 en 2019).

La spécificité des cultures mises en œuvre sur la région a créé, depuis 2020, une très forte dynamique formation autour du renouvellement des certiphytos.

Le nombre de stagiaires ayant suivi ce type de formation par rapport au nombre de stagiaires total financés par VIVEA permet d’illustrer cette dynamique : 51,4% des stagiaires financés en 2020, 33% en 2021 et 15% en 2022.

Le taux d’accès global des contributeurs aux formations financées par VIVEA peut donc sembler important (jusqu’à 33% en 2020), mais il est porté par la dynamique de cette formation obligatoire, qui mobilise donc à la fois les contributeurs et les organismes de formation mettant en œuvre les actions sur la région.

Il est intéressant de constater qu’en 2019, année où aucun renouvellement certiphyto n’a été
financé par VIVEA, le nombre de stagiaires financés se portait à 7 641.

Depuis 2019, et malgré un nombre de formations renouvellement certiphyto en décroissance constante, le nombre de stagiaires formés sur des formations « autres » observé tourne autour de 5 400 par année et il est en baisse constante.

Dans ce contexte, la Délégation Nord-Ouest a souhaité réagir en explorant de nouvelles pistes de travail. Notre expérience du terrain et notre connaissance des organismes de formation et des stagiaires nous permet de poser trois hypothèses qu’il conviendra de vérifier lors de cette étude :

  • Notre 1ère hypothèse est que les agriculteurs de grandes exploitations auraient des besoins en formation potentiellement méconnus et différents d’agriculteurs d’exploitations plus petites.
  • Notre 2ème hypothèse présume une inadéquation entre la demande potentielle de formation de chefs exploitants ayant une grande surface agricole, majoritaires dans la région, et, l’offre de formation proposée par les organismes de formation et financée par VIVEA.
  • Notre 3ème hypothèse est que les acteurs de la formation (organismes de formation, prescripteurs, financeurs…) ne sont pas suffisamment outillés pour identifier et cibler les agriculteurs de grandes exploitations.