L’origine de l’appel d’offres spécifiques
Depuis plusieurs années, les Pays de la Loire font face à une diminution du nombre d’exploitants agricoles, à une augmentation de la taille des exploitations, à une diminution de la main d’oeuvre familiale (-9% entre 2000 et 2010) et à une faible augmentation de la main d’oeuvre salariale (+ 4% entre 2000 et 2010) qui ne comble pas la perte de main d’oeuvre familiale. Tous ces facteurs conduisent à une surcharge de travail pour les agriculteurs (Agreste Pays de la Loire, 100 ans d’agriculture en PDL., juillet 2018).
S’ajoute à cela, une augmentation de la taille des troupeaux laitiers et allaitants (60% des exploitations en PDL), une pression administrative et règlementaire intensifiée et une complexification des tâches de l’entrepreneur, rendant son métier et son travail plus intense, difficile et complexe. Désormais, les agriculteurs souhaitent avoir plus de temps libre, disposer de week-end, partir en vacances et au-delà de plus de temps, ils souhaitent du bien-être, de la sérénité et retrouver le plaisir dans leur travail.
Le bien-être au travail devient ainsi aujourd’hui, un sujet central de préoccupation pour les chefs d’entreprises agricoles. Le Plan Stratégique 2021-2026 de VIVEA consacre d’ailleurs sa priorité 4 à l’efficacité et au bien-être au travail. La thématique du bien-être au travail était jusqu’à aujourd’hui abordée de manière « indirecte », par exemple par l’organisation du travail et le management en entreprise. Celle-ci n’a encore jamais été abordée en plaçant l’homme (le sens qu’il donne à son métier, ses objectifs pro/perso, son équilibre vie pro/vie perso, …) au centre de tout son modèle économique.
Ainsi, les élus du comité VIVEA des Pays de la Loire ont décidé de lancer un appel d’offres spécifique permettant de développer des formations qui traitent de l’articulation entre bien être et efficacité au travail pour ne pas perdre de vue la performance de l’entreprise.
Le public
Le public visé concerne les contributeurs VIVEA des Pays de la Loire. Ces formations ne sont adaptées ni aux personnes en phase d’installation ni aux personnes en grande difficulté.
Une définition précise du ciblage du public est importante pour la réussite des formations. Les demandes de financement devront donc expliquer le public cible et les raisons de ce choix (évènements importants de la vie de l’exploitation, conditions de travail difficiles, relations conflictuelles, besoin de plus de temps libre, …).
Le groupe devra être composé de préférence :
- de 8 personnes afin de favoriser une bonne dynamique de groupe et de disposer d’une diversité de situations à traiter.
- de personnes qui ne se connaissent pas pour faciliter l’expression des problématiques des uns et des autres mais aussi pour permettre une meilleure expression par le questionnement des autres, de la situation de chacun. Dans certains cas, il pourra s’agir d’un groupe constitué (par exemple : groupes coût de production) si le formateur estime que la qualité des relations entre les personnes est satisfaisante.
Les stagiaires participants à une formation sur l’axe 2 devront obligatoirement avoir participés en amont à une formation sur l’axe 1. Cette vérification devra être faite par l’organisme de formation et précisée dans les demandes de financement de ces secondes formations.