Allier performance économique et biodiversité en Hauts-de-France

Lancée en 2004, la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) oriente les politiques publiques en France pour la diversité biologique dans le cadre de ses engagements internationaux et européens mais aussi au travers d’accords régionaux et de programmes multilatéraux.

En 2021, un cycle de concertations est lancé afin de fixer un nouveau cap à l’horizon 2030 pour cette stratégie nationale.

De son côté, le comité territorial VIVEA de Picardie a mis en place un Appel d’Offres Spécifiques (AOS) pour accompagner le développement d’une offre de formations sur les changements de pratiques alliant performances économiques et performances environnementales. Celui-ci s’est achevé en décembre 2020. Aussi le comité a voulu donner une continuité à cet AOS en proposant d’y inclure le volet biodiversité.

En effet, la base de la réflexion reste valable : le renforcement de la compétitivité de la filière agricole est prioritaire pour faire face à la demande alimentaire en hausse, et cette recherche de compétitivité doit prendre en compte le défi de la transition écologique : placer la performance économique et environnementale au cœur des pratiques est un enjeu essentiel pour le renouvellement des exploitations agricoles de la région Hauts-de-France.

La région regorge d’exemples d’innovations et d’expérimentations dans ce sens : journées d’échanges, expérimentations en agroforesterie, démarches d’agriculture écologiquement intensive et agriculture biologique, développement de l’agriculture raisonnée (région pionnière en nombre d’exploitations certifiées), agriculture de conservation….

Des mesures écologiques (Ecophyto II, Plan Ambition Bio), des outils de politiques publiques (PCAE, MAEC et bientôt PSE), d’autres outils favorisant la dynamique de groupe (19 GIEE à l’échelle des Hauts-de-France), des référentiels (Agriculture de Conservation des Sols) … permettent également aux contributeurs(trices) de VIVEA d’apporter leur contribution au respect de la biodiversité.

L’offre de formation se base très souvent sur une approche uniquement technique ou économique et très rarement les deux aspects. Les élus comptent remettre en perspective les deux volets en y ajoutant la compréhension des co-bénéfices que permet la préservation (ou l’augmentation) de la biodiversité.