Les questions posées sur les formations transmission
Le nombre de formations transmission proposées en Bretagne et financées par VIVEA est significatif : 50 actions en 2022 (34 réalisées). Les thèmes couvrent l’ensemble des champs de la transmission : la retraite, le repreneur, le départ d’un associé, l’évaluation de son exploitation, les conséquences fiscales et sociales, les règles juridiques, le foncier…
L’étude menée par 2 consultantes du réseau AITIK a eu pour objectif de faire le bilan de l’offre formation transmission, d’examiner les conditions de réussite d’une transmission réussie, d’identifier les besoins en compétences des cédants non couverts ou mal couverts et de repérer les formations à adapter, créer afin de répondre à ces besoins.
Après une analyse des formations, les consultantes ont mené des entretiens avec des stagiaires, des organismes de formation, des partenaires du réseau transmission breton pour collecter les données. Une séquence de réflexion avec les organismes de formation a complété ce travail.
Résultats et préconisations.
L’offre de formation s’avère très complète et répond aux besoins des stagiaires mais elle s’adresse principalement à des personnes proches de la retraite. Les personnes en reconversion, subie ou choisie, ne participent pas à ces formations. Une des pistes serait donc de mobiliser ces personnes sur les formations transmission et, pourquoi pas, de compléter l’offre de formation déjà existante en Bretagne sur la poursuite d’activité questionnée par des problèmes économiques, de santé ou simplement un désir de changer de métier,…
Un autre point important est l’anticipation. Il n’existe pas à proprement parlé de formation sur la 2ème partie de carrière, environ 10 ans avant le départ à la retraite. Ce type de formation aborderait les choix stratégiques en lien avec la transmission, l’évolutivité de son système de production ou encore la qualité de vie au travail.
Enfin, les formations proposées doivent s’inscrire dans un parcours à étapes. A 10 ans comme pour l’anticipation, puis à 5 ans pour des points plus concrets comme l’aspect psychologique de l’arrêt de son activité, du départ à la retraite ou encore pour affiner son projet : céder ou bien transmettre pour installer.
A partir de ces préconisations, les élus bretons ont décidé de renforcer la communication auprès des contributeurs et contributrices de plus de 50 ans. L’objectif est de faire connaître l’offre transmission mais aussi toutes les formations qui ont un lien avec les points soulevés par l’étude : les choix stratégiques et les investissements en 2ème partie de carrière, la qualité de vie au travail, le questionnement sur sa carrière professionnelle. Tous ces sujets pourraient constituer un parcours de formation qui permettra d’anticiper la transmission de son entreprise agricole.
Cécile DELIN, conseillère Ouest