Appels d'offres spécifiques - AOS Hauts-de-France
  • Date de publication : 16 mai 2022
  • Date de début : 10 juin 2022
  • Date de fin : 31 décembre 2025

L’origine de l’appel d’offres spécifiques

Le travail à plusieurs est aujourd’hui une réponse aux attentes de bien-être des exploitants agricoles, car il permet un meilleur partage de l’astreinte, des possibilités de remplacement et de congés. C’est aussi un gage de pérennité pour les projets et pour l’attractivité du métier.

Restées longtemps à l’abri des problématiques de recrutement, grâce au recours à la main d’oeuvre familiale et au bouche-à-oreille, les entreprises agricoles ont désormais plus de difficultés à trouver chaussure à leur pied quand il s’agit d’embaucher un salarié.

La pénurie de main d’oeuvre et/ou le turn over des salariés sont notamment expliqués par le manque d’attractivité des conditions de travail, l’activité saisonnière induisant des prises de fonctions rapides et/ou peu préparées et l’évolution des besoins : les métiers de l’agriculture demandent de plus en plus de maîtrise technique et de compétences diverses. (20 000 offres d’emploi en agriculture à pourvoir actuellement dans les Hauts-de-France, comment expliquer une telle demande et la pénurie de main d’oeuvre ? Cité de l’agriculture – 07/01/2022).

Ainsi, que ce soit dans le cas des postes demandant peu ou pas de qualification ou demandant des compétences spécifiques, les candidats se retrouvent en position de force face à un employeur : ils sont peu nombreux et ont de nouvelles exigences qu’il est important de prendre en compte.

De plus, la concurrence des autres secteurs d’activité peut se révéler particulièrement rude (BTP, Distribution, …). Il existe donc un enjeu important pour les entrepreneurs du milieu agricole à trouver les leviers pour développer leur réseau (partenaires emploi, de son vivier de candidats, utilisation des outils réseaux sociaux/ internet/ autres, méthodes de rédaction d’offres “attirantes”) pour recruter efficacement (sélection, embauche et fidélisation).

Partant de ce constat, et estimant que les problématiques de l’emploi, de l’organisation du travail et des ressources humaines étaient prioritaires pour les exploitants de la région, le comité Régional Hauts de France avait lancé début 2019, pour une durée de trois ans, un cahier des charges formation intitulé « Employeur de compétences ».

Ce dispositif a permis à 155 stagiaires, entre 2019 et 2021, de se former en gestion des ressources humaines, en organisation du travail ou en communication. Le bilan réalisé à l’issue du dispositif révélait toutefois que les formations en lien avec la fonction « recrutement » ont été peu développées, au profit des formations sur le management.

Les élus du comité territorial Picardie, souhaitent donc que des nouvelles formations innovantes permettent d’accompagner la fonction d’employeur dans une dimension plus stratégique face à un contexte qui évolue, en faisant prendre conscience aux chefs d’exploitation des enjeux du développement, d’une bonne maitrise des compétences RH pour développer et pérenniser leur entreprise ; et en incitant les organismes de formation à adosser l’offre de formation en lien avec les dispositifs existants afin d’avoir un accompagnement cohérent et profiter des moyens de mobilisation mis en place.