Origine de l’appel d’offres spécifiques
Le contexte :
Depuis les années 90, on observe une baisse du bilan hydrique annuel dans tous les départements d’Auvergne Rhône Alpes, avec des déficits hydriques de plus en plus importants au printemps et en été. Cela se traduit par une baisse des débits des rivières et des étiages plus intenses, plus longs et plus précoces dans l’année. Selon les études menées par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les signes d’une raréfaction de la ressource en eau sont très clairs en raison de l’évolution des paramètres de température, d’évapotranspiration et de neige.
Ces changements climatiques ont un impact significatif sur l’agriculture de la région. La variabilité accrue des précipitations affecte la croissance des cultures et leur productivité. Les besoins en eau des plantes augmentent en raison de l’augmentation de l’évapotranspiration. Les cultures peuvent être influencées de manière positive ou négative en fonction de l’irrégularité des précipitations.
Les systèmes fourragers voient leur rendement augmenter au printemps et baisser en été en raison des sécheresses. Les besoins en irrigation des cultures actuellement irriguées augmentent en raison de sécheresses plus intenses, et de nouveaux besoins peuvent apparaître pour des cultures habituellement peu ou pas irriguées. Et cette question d’adaptation technique se trouve aujourd’hui confrontée à une question de réalité économique avec par exemple un coût de l’irrigation à l’hectare multiplié par 2 en réponse à la flambée des prix de l’énergie alourdissant considérablement les charges de production alors que les prix des productions irriguées, céréales notamment, entament une sérieuse descente. Par ailleurs, la problématique de l’abreuvement des animaux en période estivale se fait de plus en plus prégnante dans le quotidien des éleveurs avec une nécessité d’abreuver les animaux sans pour autant venir en concurrence marquée sur le réseau des autres usagers.
Pour faire face à ces défis, les exploitants agricoles doivent adapter leurs systèmes de production.
La formation peut jouer un rôle pour permettre aux agriculteurs d’évaluer les possibilités d’adaptation de leur système de production, des choix techniques à faire et des scénarii de mise en œuvre.
Face à ce contexte, le Comité VIVEA Auvergne Rhône Alpes lance le présent appel d’offres spécifiques au service d’un projet global visant à renforcer l’autonomie de leur système de production.
Le public
Il s’agit des contributeurs et contributrices de VIVEA à jour de leur contribution. Ce sont les actifs non-salariés qui relèvent du régime agricole : chefs d’entreprise (y compris cotisants de solidarité de moins de 62 ans), conjoints collaborateurs et aides familiaux.
Les secteurs concernés sont : les exploitations et entreprises agricoles, les entreprises de travaux forestiers et de travaux agricoles, les entreprises du paysage et du secteur du cheval (sauf celles du spectacle et les loueurs d’équidés).
Sont par ailleurs ayants droit, les personnes engagées dans une démarche d’installation ou de création d’exploitation agricole dans le cadre d’un Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP) sous réserve de fournir les documents d’éligibilité adéquats.
Concernant le recrutement du public, les modalités de mobilisation et de partenariat proposé pourront être précisées dans la demande de financement dans la partie « public visé et zone géographique ».
Le périmètre géographique
Auvergne Rhône Alpes