Appels d'offres spécifiques - AOS Normandie
  • Date de début : 22 avril 2021
  • Date de fin : 30 mars 2023

L’origine de l’appel d’offres spécifiques

Au moment de leur cessation d’activité, la situation de chaque cédant est spécifique. Le futur cédant peut avoir ciblé un repreneur, soit dans le cadre d’un agrandissement, soit dans le cadre d’une cession à un jeune agriculteur. Si le futur cédant n’a pas de repreneur identifié, il peut s’inscrire au Répertoire Départ Installation (RDI).

En Normandie, chaque année, la MSA enregistre environ 900 installations et plus de 1300 cessations.

D’une part, le nombre d’exploitations à la recherche d’un repreneur est en constante progression (181 en 2015, 207 en 2017, 243 en 2019). Pour l’Eure et la Seine Maritime, l’inscription au RDI pour cause de retraite reste très majoritaire, c’est le fait générateur pour 70% des nouveaux inscrits. La recherche d’associé représente 20% des inscriptions. Et 10% des inscriptions font suite à des projets de reconversion professionnelle ou à des problèmes de santé.

D’autre part, les candidats inscrits au RDI sont majoritairement des jeunes issus de familles agricoles et qui travaillent déjà en agriculture (dans la production ou les activités de conseil). En Haute Normandie, les projets de reprise de répartissent de la manière suivante : 1ère installation individuelle (50%), 1ère installation sociétaire (42% dont 82% dans un cadre familial), agrandissement (2%).

Par ailleurs, le taux de renouvellement varie selon le type de productions des exploitations. En moyenne, en 2017 et pour la Normandie, 63 % des cessations d’activité étaient suivies d’une reprise par un nouvel agriculteur (dont un transfert entre époux qui représente 56 installations). Les autres sont démantelées et/ou partent à l’agrandissement de structures déjà existantes. Ce ratio peut cacher des écarts importants entre les filières. Certains types de production ont des taux de renouvellement plus faibles que d’autres (élevage porcin, polyculture élevage, production de céréales par exemple). Il est possible que ce soient des filières peu connues, en déficit d’attractivité ou trop chères pour des jeunes primo-accédants. Il existe aussi des réorientations de production lors de la reprise et des créations d’entreprises dans les secteurs du cheval, du maraîchage et de l’aviculture (28 nouvelles écuries, 20 nouveaux maraîchers, 14 nouveaux élevages de volailles).

Conscients de ces différents éléments, les élu(e)s du comité territorial de Haute Normandie ont analysé la pyramide des âges des contributrices et contributeurs de l’Eure et de la Seine Maritime. Et à ce jour, 39% des chefs d’entreprise de Haute Normandie ont 55 ans et plus (dont 21% qui ont plus de 60 ans).

La Priorité 1 « Conforter la position du chef d’entreprise » du Plan Stratégique VIVEA 2021-2026 prévoit un axe de développement de formation spécifique au renouvellement des générations : « Transmettre son entreprise ». Dans le cadre de son Plan de Développement de la Formation (PDFT 2021-2026), le comité territorial Haute-Normandie a repris cette thématique en insistant sur la nécessité d’anticiper la transmission de son entreprise (se projeter à 5 ans, tenir compte des contextes spécifiques territoriaux, raisonner ses investissements et se préparer à un éventuel changement de système).

Ainsi, souhaitant conserver l’activité agricole sur le territoire, les élu(e)s VIVEA du comité de Haute-Normandie ont décidé de valider un appel d’offres spécifiques qui permettra d’enrichir et de faire émerger de nouvelles thématiques, pour développer les systèmes d’accompagnement à la transmission déjà présents sur le territoire.