Appel à innovation Provence-Alpes-Côte d’Azur
  • Date de publication : 9 novembre 2022
  • Date de début : 1 octobre 2022
  • Date de fin : 15 avril 2023

Origine de l’appel d’offres spécifiques

Sur le territoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur, il y a en 2021, 25 687 contributeurs. On compte 18 341 salariés permanents ou saisonniers. Les principales filières agricoles (viticulture, arboriculture, maraichage, horticulture, élevage …) font très largement appel à de la main d’œuvre.

Les élu-es du comité régional VIVEA ont notifié dans leur Plan de Développement de Formation 2021-2026 le contexte en matière de Gestion des Ressources Humaines :

  • Une pyramide des âges qui nécessite de renforcer l’attractivité des métiers agricoles
  • Une évolution de l’organisation de la main d’œuvre qui entraine le recours au salariat
  • Le développement des exploitations et des collectifs d’agriculteurs

L’enjeu est donc de rendre attractifs durablement les métiers agricoles grâce à une meilleure qualité de vie au travail.

Une étude sur les besoins en compétences des employeurs et les facteurs de mobilisation en formation a été réalisée en PACA en 2021 à la demande de VIVEA. Elle met en avant un certain nombre d’enjeux communs aux différentes filières. 

  • L’emploi en PACA répond à une grande diversité de pratiques : de l’appel à prestataire à un recrutement de salaries saisonniers ou permanents, locaux ou venus d’autres pays. Pour préserver la qualité de la production, le recrutement des saisonniers venus de l’étranger est globalement très bien anticipé et pensé en fonction des prévisionnels de récolte. Cependant certains des exploitants commencent à identifier une difficulté pour remplacer les saisonniers proches de la retraite par les jeunes générations. En effet celles-ci ont une autre approche du métier et des exigences propres par rapport à la rémunération et aux conditions de travail.
  • Quant au recrutement des salariés locaux (essentiellement des jeunes à la recherche d’un emploi ou demandeurs d’emploi), il semble difficile de les fidéliser car ils sont considérés par les exploitants comme des salariés qui n’hésitent pas à changer de travail fréquemment. En effet, selon la taille de l’exploitation, les activités et les profils, le sujet de la rémunération « adaptée » et évolutive, ainsi que l’organisation du travail et l’ambiance au travail est une préoccupation très présente chez les employeurs pour fidéliser leurs salariés
  • Pour ce qui concerne les salariés permanents, ce sont  des métiers souvent en tension . Les recrutements posent souvent des problèmes aux exploitants pour définir un profil suffisamment attractif, trouver des candidats adéquats, évaluer leurs compétences techniques et ce qui sera possible de leur déléguer, évaluer et accompagner leur capacité d’adaptation à la spécificité de l’exploitation.
  • L’importance de l’évaluation des savoirs-être lors du recrutement est également un enjeu pour employeurs : les savoirs-être, la motivation, représentent des critères très importants pour un recrutement qu’il s’agisse d’ouvriers ou d’employés polyvalents ou qualifiés, qu’ils soient saisonniers ou permanents, étrangers ou locaux.
  • Les conditions de travail : les employeurs prêtent tous une grande attention à ce point mais rencontrent des difficultés notamment en lien avec l’hébergement.
  • Il est également mis en avant le rôle clé du management intermédiaire, qui devient le temps de la saison de production le manager des saisonniers.

Au regard de la diversité de ces enjeux, la fonction d’employeur se complexifie alors qu’il est observé, y compris par les jeunes exploitants, que celle-ci est peu professionnalisée.

De plus, sur 2020, très peu de formations sur la gestion des ressources humaines ont été proposées sur la région, ciblant principalement des compétences juridiques.