Appels d'offres spécifiques - AOS Bretagne
  • Date de publication : 4 février 2022
  • Date de mise à jour : 23 mars 2023
  • Date de début : 18 mars 2022
  • Date de fin : 31 décembre 2022

L’origine de l’appel d’offres spécifiques

Selon les chiffres du dernier recensement agricole de 2020 (source AGRESTE, publication décembre 2021), la Bretagne a perdu 8 100 entreprises agricoles entre 2010 et 2020.

La réduction du nombre d’entreprises agricoles touche, en premier lieu, les principales productions : les élevages laitiers, la filière porcine et avicole.
L’orientation laitière domine en Bretagne. À noter que le nombre d’élevages détenteurs de vaches laitières a considérablement baissé depuis 10 ans. Il est passé de 16 756 fin 2010 à 11 546 fin 2020. En 2016, un élevage comptait 55 vaches laitières en moyenne pour 65 en 2020.


Parallèlement, la Bretagne enregistre une superficie agricole utilisée (SAU) quasi-stable pour la SAU totale et une augmentation de 14 hectares de la SAU moyenne.
Ce constat peut se traduire par une restructuration des entreprises (agrandissement, regroupement). Les associations en GAEC sont de plus en plus importantes (+8% entre 2008 et 2018) et représentent 30% des formes juridiques des entreprises agricoles bretonnes.

Le modèle familial que l’on pouvait retrouver il y a encore dix ans évolue : le nombre de conjoints coexploitants a ainsi baissé d’un quart depuis 2010.

Beaucoup de départs d’exploitants ne sont pas remplacés et cette tendance pourrait s’accélérer.

Le nombre de salariés recrutés ne suffit pas à combler le déficit de main-d’oeuvre.
Face à une augmentation de la charge de travail liée entre autre à des agrandissements ou restructurations, l’agriculteur subit une charge physique et mentale croissante (difficultés de recrutement, problématiques de relation entre associés ou avec ses salariés, poids des responsabilités, pression sociétale croissante (citoyens, consommateurs, associations…), robotisation et automatisation (alerte constante), gestion du foyer, reconnaissance de son travail, …) sans compter la pression administrative et règlementaire rendant le travail plus complexe et difficile.

Le manque de rentabilité chronique sur certaines filières fait peser une pression économique qui devient une pression psychologique constante.

L’accumulation de ces situations peut générer un mal-être au travail et mettre en péril la pérennité des entreprises agricoles.

Le sujet du bien-être et de l’efficacité au travail est donc devenu une préoccupation importante pour les agricultrices et agriculteurs qui sont :

  • à la recherche d’une meilleure adéquation entre vie professionnelle et vie personnelle afin d’être en phase avec leurs valeurs et leurs objectifs
  • à la recherche de solutions permettant de retrouver plus de bien-être et d’efficacité au travail pour pérenniser leurs entreprises.

En parallèle travailler sur le bien-être peut, par effet rebond, avoir un impact positif sur le volet « attractivité et promotion des métiers » face à des enjeux très importants de transmission des entreprises.

Ainsi, les élus du comité VIVEA BRETAGNE ont décidé de lancer un appel d’offre spécifique permettant de développer des formations qui traitent de l’articulation entre bien être et efficacité au travail pour ne pas perdre de vue la performance, la viabilité de l’entreprise mais aussi pour faciliter la mise en oeuvre de projets et/ou la transmission.