Appels d'offres spécifiques - AOS Hauts-de-France
  • Date de début : 15 octobre 2021
  • Date de fin : 31 décembre 2024

L’origine de l’appel d’offres spécifiques

L’ADEME et VIVEA ont signé un accord-cadre de partenariat afin de contribuer à l’accompagnement des transitions écologique et énergétique et de favoriser par la formation continue l’appropriation de pratiques alternatives par les chefs d’exploitations agricoles.

Un des objectifs opérationnels de ce partenariat est de faire évoluer l’offre de formation destinée aux chefs d’exploitation agricole au regard des enjeux climatiques.

Des expérimentations ont été conduites depuis 2016 sur deux territoires (Aquitaine et Rhône-Alpes), la finalité étant d’intégrer les enjeux climatiques et environnementaux dans les formations à destination des agriculteurs.


La priorité 3 « Préserver l’environnement, le climat et le bien-être animal » du Plan Stratégique VIVEA 2021-2026 prévoit cet axe de développement de formation : « Adapter l’entreprise au changement climatique ».

Les élus du comité territorial du Nord Pas-de-Calais ont repris cette thématique sous plusieurs angles « Maintenir la ressource en eau en mettant en place des mesures de protection de cette ressource et en ayant une démarche globale de gestion adaptée » et « s’inscrire dans une démarche de conduite d’élevage qui permet l’atténuation de l’impact voire une contribution positive dans le cadre du réchauffement climatique ». De leur côté les élus du comité Picardie ont mis en avant le besoin d’ « être en capacité de faire un diagnostic de l’impact de ses pratiques sur l’environnement pour envisager de futures mesures durables ».

Le changement climatique se traduira par une évolution des variables climatiques au cours du XXIe siècle
dans notre région.

Le rapport vers une adaptation durable de l’agriculture européenne au changement climatique souligne l’impact de ces variations sur les productions végétales dans le centre-nord de la France : nette diminution du cumul des précipitations, augmentation significative du rendement du blé, stagnation des rendements du colza, augmentation significative des rendements du maïs avec une augmentation des besoins en eau d’irrigation, production viticole faisable.


Pour les productions animales, les impacts directs du changement climatique sont principalement liés à la dégradation des performances animales (production de lait ou de viande) en raison de températures élevées et de vagues de chaleur. Cette problématique de températures élevées concerne aussi bien les animaux élevés en bâtiments que ceux élevés en plein air (systèmes pâturant). Les impacts indirects, au travers de la réduction de la productivité des surfaces fourragères, sont les risques climatiques les plus importants pour les élevages. Les enjeux climatiques pour ces exploitations seront étroitement liés au système fourrager sur lequel est basé le système d’élevage, à savoir la proportion de fourrages annuels (ensilage de maïs, sorgho, etc.) ou bien de plantes pérennes (prairies temporaires et permanentes).


Par conséquent, l’agriculture régionale devra s’adapter à ce contexte climatique évolutif.

En parallèle, l’agriculture régionale devra également réduire ses émissions des gaz à effet de serre pour contribuer à la limitation du réchauffement climatique.
Forts de ces constats, les élus des deux comités territoriaux ont décidé d’orienter l’offre de formation grâce à la mise en place d’un nouvel appel d’offre spécifique, à destination de l’ensemble des organismes de formation régionaux.

Le comité régional a validé la régionalisation de cet AOS en octobre 2021.